Nous sommes arrivés tôt au camp aujourd’hui, et décidons d’en profiter pour aller nous…
Nous voilà donc à bord d’un dhow parti de Vilankulo, au Mozambique. Je suis captivée par la couleur de l’eau qui défile sous l’embarcation. Elle est si transparente qu’on en distingue le fond en permanence ! Je tends parfois l’oreille pour écouter la discussion qu’a Gaëtan avec un petit groupe de touristes mexicains. Et me rends compte, amusée, qu’ils lui vantent les préceptes des Témoins de Jéhovah. Résidant au Mozambique pour une mission de plusieurs mois, ils sont à l’aise en portugais et répondent du tac au tac aux indications de nos guides à l’arrivée sur Magaruque. Pour nous, les consignes sont plus floues.
Nous avons cependant saisi l’essentiel : à nous l’exploration de cette petite île déserte de sable blanc !
Septembre 2019, Vilankulo, Mozambique
Après une semaine de plongée sous-marine idyllique à Tofo, nous avons continué notre voyage vers Vilankulo, un peu plus au nord du Mozambique. Sans oublier les îles de l’archipel Bazaruto ! Avec toujours comme objectif l’exploration sous-marine et des balades sur la terre ferme ! Si la pluie et le vent (eh oui, encore eux) ont perturbé nos plans sur les trois jours de notre séjour et nous ont retranché dans nos zones de confort, nous voulions tout de même vous partager notre petite expérience sur place. Vilankulo et ses îles valent en effet d’être vues !
Plongée dans l’archipel Bazaruto
La promesse : le site de plongée paradisiaque du Mozambique
Nous vous en avons déjà parlé : nous avons véritablement adoré notre semaine à Tofo. En revanche, les conditions de plongée sous-marine y étaient relativement rudes (surtout pour la débutante que je suis). Nous avions donc hâte d’essayer un autre site du Mozambique, qu’on nous avait promis plus accessible ! Les îles de l’archipel Bazaruto sont en effet protégées par un récif corallien, et l’on peut donc y plonger dans un lagon aux eaux calmes et claires (et d’un turquoise impressionnant, soit dit en passant !).
Un Américain expatrié croisé à la capitale (Maputo), qui avait beaucoup plongé dans tout le Mozambique, nous avait d’ailleurs confié préférer Vilankulo à Tofo. Les eaux y seraient beaucoup moins sujettes aux courants et au swell.
Et si les baleines n’y font pas escale, l’archipel Bazaruto tient d’aussi belles promesses que Tofo. Outre les tortues et poissons tropicaux, il est en effet possible d’y croiser des dauphins, et même les très rares dugongs !
Le plan B : snorkeling à Magaruque
Oui mais voilà, ce site paradisiaque n’est pas accessible en cas de vents forts. Le récif n’y joue alors plus son rôle protecteur et les clubs locaux n’y risquent pas les touristes. Et, je vous le donne en mille, lorsque nous sommes arrivés la tempête s’est déchaînée. Une petite tempête certes, mais suffisante pour compromettre nos chances de plonger à Vilankulo…
Nous avons donc rongé notre frein un moment avant d’avoir l’opportunité de visiter la plus petite île de l’archipel Bazaruto, Magaruque, qui était la plus à l’abri des vents. Le clou de la journée : un temps de snorkeling, une balade aquatique en masque et tuba. Cette petite randonnée sous-marine nous permettait de rester entre l’île et le continent, dans des eaux paisibles.
Et ce fut une belle découverte ! En restant à la surface et sans avoir à nous encombrer du matériel (pesant) de plongée, nous avons pu nous immerger dans un bel aquarium tropical. Aucun spécimen spectaculaire, mais de nombreux poissons aux couleurs vives (bien plus visibles qu’en profondeur, où tout est teinté de gris bleu) ! Les spots de plongée peu profonds de l’autre côté de l’île doivent être véritablement somptueux… un jour, peut-être ?
Naviguer en dhow et explorer une île tropicale
Avant cela, le trajet depuis Vilankulo est déjà une expérience en soi. Embarquez à bord d’un dhow, ce petit voilier mozambicain au profil effilé, pour une petite heure de navigation (lente) sur des eaux turquoises et peu profondes. Gardez d’ailleurs un oeil sur ce qu’il se passe sous la surface : vous pourriez apercevoir une tortue filer près du bateau !
Arrivés à Magaruque, nos accompagnateurs nous ont laissé explorer les environs en autonomie. Notre mission : faire le tour de l’île avant de les rejoindre sur la plage pour le fameux snorkeling – et un non-moins fameux pique-nique mozambicain.
Nous voilà alors dans un véritable décor de cinéma : la petite île déserte, paradisiaque et sauvage par excellence. Un petit passage sur la dune nous donne un splendide point de vue sur les dégradés de turquoise de l’océan. De retour sur le rivage, nous croisons des oiseaux et des crabes à ne pas pouvoir les compter. Et pour cause : l’archipel Bazaruto dans son ensemble est une réserve marine. Cela n’empêche pas les déchets plastiques de s’échouer sur ses rivages, mais les touristes qui y débarquent (nous y compris) sont informés de la législation et priés de ne laisser aucune trace de leur passage.
Parcourir la côte de Vilankulo à cheval
Un après-midi à cheval sur la plage de Vilankulo
En constatant la météo incertaine qui compromettait nos ambitions de plongée sous-marine, nous nous sommes aussi tournés vers une activité plus terrestre : l’équitation. Je n’étais d’ailleurs pas mécontente d’avoir l’occasion de monter de nouveau à cheval… Gaëtan, à qui notre randonnée à cheval au Kirghizstan n’avait pas déplu, s’est laissé convaincre. Nous n’avions pas le temps pour un trek de plusieurs jours, mais nous nous sommes tout de même offert une belle après-midi (pas si pluvieuse que ça en plus) !
Le point de départ de cette balade est à 20 minutes de taxi de Vilankulo. Une fois équipés, nous sommes partis en direction de la plage pour une bonne heure de rando, accompagnés de Pat, propriétaire du club, d’une bénévole et d’une autre touriste. La plage est gigantesque et offre aux cavaliers de quoi prendre de la vitesse ! Nos chevaux partaient au quart de tour et nous ont offert quelques galops ébouriffants. L’itinéraire se poursuit ensuite vers l’intérieur des terres et fait une boucle jusqu’au club. Une jolie traversée des abords de Vilankulo, moins construits et a priori plus pauvres que le centre-ville.
Le club équestre de Vilankulo : Mozambique Horse Safari
Le club qui organise ces balades à cheval à Vilankulo, Mozambique Horse Safari, est unique en son genre. Le décor est planté dès l’entrée : bienvenue au far west en Afrique australe ! Loin du club d’équitation touristique, l’endroit ressemble plus à un élevage de chevaux de race. Quelques personnes manifestement habituées des lieux discutent entre les enclos. Chapeaux de cow-boys, chaps et accent américain : tout y est !
Pat et Mandy, les propriétaires, nous ont raconté l’histoire du club et de ses chevaux. Anciens agriculteurs d’une région du Zimbabwe peuplée d’amateurs de chevaux, ils ont dû fuir leur pays, comme nombre de leurs voisins, lorsque Robert Mugabe en a violemment réquisitionné les terres agricoles. Ne souhaitant pas abandonner leurs animaux ni ceux de leurs anciens collègues à un triste sort, Pat et Mandy se sont lancés dans un périple pour sauver les chevaux du coin et les amener au Mozambique. Faute de pouvoir vivre de l’agriculture sur leur terre d’accueil, et afin de subvenir aux besoins des rescapés, ils se sont alors tournés vers l’organisation de safaris à cheval. Si vous voulez en savoir plus, Mandy a raconté leur histoire dans un livre, “One Hundred And Four Horses”.
Cet amour pour les chevaux se ressent très vite. Les animaux sont manifestement en pleine forme et sauront satisfaire les grands amateurs d’équitation. Au-delà de ça, Pat et Mandy peuvent raconter l’histoire de chacun d’entre eux et nous ont parlé du caractère des plus jeunes poulains avec affection. La touriste allemande qui était avec nous ne s’y est d’ailleurs pas trompée : elle revenait après un trek équestre de plusieurs jours avec le club et nous en a également vanté les mérites en termes de sécurité. Un joli coup de cœur !
Vilankulo, ville côtière du Mozambique
Une baie aux eaux turquoises
Et la ville de Vilankulo, me direz-vous ? Elle est l’une des grandes villes du pays, et l’ambiance y est donc bien différente de celle de Tofo. Avec ses routes goudronnées, ses trottoirs et ses banques, elle est plus animée et moins centrée autour du tourisme. Le coin est pourtant l’un des incontournables du Mozambique. Il attire une clientèle a priori un peu plus huppée qui loge souvent sur les grandes îles de l’archipel Bazaruto. Pour autant, les hôtels et restaurants ne manquent pas le long de la plage. On y trouve même une boutique d’artisanat local et un magasin de souvenirs.
À notre arrivée (un week-end de septembre pluvieux), le quartier touristique était très (très très – trop) calme.
En revanche, la cuisine mozambicaine nous a une fois de plus régalé ! Nous avons aussi apprécié le confort de notre hutte au camping Baobab Beach Backpackers, avec son hamac vue sur l’océan ! Les baobabs, introuvables au sud du pays, donnent un charme certain aux lieux.
Le plein de sports outdoor
Et pour les amateurs de sports de nature, plongée sous-marine, snorkeling et randonnée équestre ne sont pas les seules options ! Si vous y ajoutez la possibilité de parcourir la côte en kayak de mer et de prendre des cours particuliers de kitesurf, vous avez de quoi rester longtemps à Vilankulo sans vous ennuyer !
RANDOS À CHEVAL ET EN TUBA À VILANKULO, MOZAMBIQUE : BILAN
Finalement, en seulement 3 jours sur place, dont une partie sous la tempête, nous n’avons pas pu profiter pleinement de Vilankulo et des îles de l’archipel Bazaruto. Cependant, les plages de sable fin, les eaux turquoises et les dhows suffisent pour installer une ambiance tropicale atypique ! Vilankulo vaut le détour, et nous espérons pouvoir un jour y retourner pour plonger au cœur du lagon !
En bref
A faire pour :
- La beauté des lieux : plages de sable blanc et eaux turquoise à volonté !
- Les chevaux rescapés de Mozambique Horse Safari
- La richesse de la réserve sous-marine des îles Bazaruto
Freins potentiels :
- Les activités sont relativement chères pour le pays
- La faible accessibilité en transports en commun (les transports au Mozambique, toute une aventure !)
[…] en espérant y retourner un jour ! En attendant, cap un peu plus au nord du pays pour des balades à cheval et en tuba à Vilankulo […]
[…] un séjour entre plongée sous-marine et promenades sur les plages paradisiaques du Mozambique, nous tenions à terminer notre séjour en Afrique australe par un trek (difficile de […]
[…] revanche, ma première expérience de snorkeling au Mozambique m’avait énormément plu. Plus de contrainte matérielle, des couleurs plus […]