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Nous vous parlions récemment de notre traversée des îles Lofoten en trek. Le principe : une dizaine de jours de randonnée au mois d’août sur les différentes îles, avec nuits en bivouac sauvage, et en portant notre nourriture. Vous êtes vous-mêmes tentés par l’expérience ? Ou peut-être envisagez-vous simplement de randonner sur ce magnifique archipel ? Voici quelques conseils pour la préparation de votre trek aux îles Lofoten, d’après notre petite expérience.

 

Préparation trek îles Lofoten

Tout prévoir pour s’orienter sur les îles Lofoten

Cartes ou traces GPS ?

Nous avons fait le choix de ne pas acheter de cartes papiers. D’abord, car il nous aurait fallu investir dans 3 cartes pour couvrir le trajet entier, ce qui aurait ajouté un certain coût (24€ par carte). Ensuite, car le gain n’aurait pas été énorme d’un point de vue orientation. En effet, les cartes disponibles sont au 1:50 000, et peuvent s’abîmer rapidement quand les conditions sont pluvieuses. 

Nous avons donc opté pour des fonds de cartes numériques et des tracés GPS. Nous avons trouvé les traces GPS sur Rando Lofoten. Ce site est une véritable mine d’informations sur la randonnée et la traversée des îles Lofoten ! Nous avons également acheté leur topo-guide comme complément d’information, notamment pour avoir des idée d’itinéraires bis si nous ne pouvions pas achever la grande traversée.

L’application de fond de carte

Après avoir essayé plusieurs applications (dont celle recommandée par Rando Lofoten), mon choix s’est porté sur Norgeskart Outdoors. Cette application possédait en effet toutes les caractéristiques que je recherchais :

  • Une interface simple
  • Des fonds de cartes précis
  • La possibilité de charger une trace
  • La possibilité d’enregistrer des “tuiles” de carte pour pouvoir consulter le trajet hors ligne

Multiplier les appareils électroniques

Pour une randonnée de plusieurs jours dans des conditions humides comme aux îles Lofoten, il fallait parer à toute défaillance technique pour pouvoir nous orienter. C’est pourquoi nous avons installé notre application de fond de carte et nos traces GPS sur deux téléphones portables. L’un d’eux a été mis à l’abris dans un sac étanche pour le protéger des intempéries. J’avais également chargé les traces GPS sur la montre que j’utilise lors de mes sorties en trail. Ce n’est absolument pas indispensable, mais comme ce sont des appareils qui se déchargent moins vite que les téléphones, ils sont assez pratiques pour suivre une trace alors qu’il n’y a pas de chemin apparent au sol.

Lors d’un trek en autonomie de presque 10 jours, la question du besoin en énergie de ces appareils se pose également. Nous avons d’abord économisé la batterie du téléphone en n’utilisant la géolocalisation que lorsque nous étions perdus ou que nous avions un doute sur notre itinéraire. Nous avons également emporté une batterie portable pour pouvoir recharger nos appareils électroniques. Cela représente un certain poids supplémentaire, qui est selon nous amplement compensé par le gain en sécurité et en confort !

Au final, notre système de navigation a très bien fonctionné. Même s’il nous est arrivé de nous tromper de chemin et de faire un léger détour, nous avons toujours eu un moyen de nous orienter et nous ne nous sommes jamais perdus. C’est une satisfaction car le chemin n’était pas toujours évident à suivre (quand il existait) !

Préparer son trek aux Lofoten

Préparer sa nourriture pour traverser les Lofoten en trek

Le choix du réchaud

Nous avions un temps assez réduit sur les îles et nous voulions commencer notre randonnée aussitôt débarqués. Pas envie donc de nous soucier d’acheter une bouteille de gaz sur place (et impossible d’en transporter par avion). Nous avons donc essayé la combinaison réchaud à bois et brûleur à alcool. De plus, cette alternative nous semblait plus écologique, nous voulions donc l’essayer pour nous sentir encore plus proche de la nature. Notre choix s’est porté sur le Bushbox et le brûleur Trangia

Ce choix s’est révélé un peu naïf. Nous avons certes pu cuisiner et manger chaud tous les soirs, mais c’était finalement beaucoup d’effort pour peu d’avantages. Les conditions très humides nous ont amené à récolter une assez grande quantité de bois, et à le garder sur nous afin de le maintenir au sec. Peine perdue : nous avons dû reposer essentiellement sur le brûleur à alcool pour que le feu prenne, et acheter de l’alcool à brûler sur place (dans une station service), pour un poids supplémentaire non négligeable. De plus, l’ensemble du système n’était pas très stable, ce qui nous a empêché de cuisiner dans l’abside de la tente. Et ce n’aurait pas été du luxe sous la pluie !

Si c’était à refaire, nous choisirions plutôt un classique réchaud à gaz, qui est plus pratique dans des conditions humides, même si moins écologique.

Le ravitaillement

Nous avions fait le choix de nous approvisionner chez nous avant le départ pour être autonomes sur près d’une semaine. En effet, les aliments les plus pratiques (légers, générant peu de déchets et faciles à cuisiner) pour randonner ne sont pas trouvables facilement partout. Cela nous enlevait donc un problème logistique important sur place.

Attention, toutes les étapes de la traversée des Lofoten ne passent pas par des points de ravitaillement. Il faut donc prévoir de toute façon 2 ou 3 jours d’autonomie totale sur certains passages.

Préparation rando Lofoten

S’équiper pour randonner sous la pluie

Quand on randonne aux îles Lofoten, il faut s’attendre à affronter la pluie, souvent, très souvent (trop souvent), le vent, et dans une moindre mesure, un peu de froid. Nous avons donc mis un soin particulier sur le choix du matériel de protection contre l’humidité.

Équipement pour la marche

Nous avons fait le choix de partir le plus léger possible, et donc de ne porter qu’un minimum de protection contre la pluie pendant la marche. Nous avions des vestes imperméables (indispensables !), des “rain covers” pour les sacs et des guêtres pour freiner un peu l’humidité dans nos chaussures. Notre parti pris : ne pas être étanches aux averses, mais avoir la possibilité de sécher rapidement. Ainsi, nous avions pris nos chaussures de trail, Audrey portait un pantalon déperlant, et moi un short. Nous nous étions cependant accordés une paire de chaussettes de voile (oui, ça existe, ce sont des chaussettes épaisses et peu respirantes, mais très étanches) en pensant les mettre les jours de pluie.

Pour être honnête, il s’agissait en fait là encore de choix très naïfs. Nous avions mal anticiper le fait que nous ne verrions le soleil que très rarement… Nous n’avons jamais vraiment eu l’occasion de sécher complètement !

Avec plus d’expérience, sur ce type de condition de trek, nous ferions maintenant le choix d’être plus lourds, mais de rester un maximum étanche à la pluie. D’abord parce que c’est moralement usant d’être constamment trempé. Ensuite parce que nous avons progressé plus lentement. Les chemins étaient en effet souvent gorgés d’eau, et nous avancions avec prudence pour ne pas nous mouiller les pieds. A la fin du voyage, je regardais avec envie les autres randonneurs avec leur pantalon Gore-Tex, leurs chaussures de randonnée étanches et montantes et leur guêtres, qui avançaient sur les chemins détrempés sans sourciller !

Concernant le froid, même s’il n’a rien d’agressif aux Lofoten (en été en tout cas), Audrey avait souvent froid et aurait apprécié une polaire de meilleure qualité… à méditer si vous êtes plutôt du genre frileux !

Préparation traversée Lofoten

Équipement pour la nuit

À mes yeux, la garantie de passer une nuit au chaud et au sec est primordiale pour tenir plusieurs jours dans ces conditions.

Premier chantier : garder nos équipements au sec. Nous avions donc mis nos sacs de couchage, nos vêtement de nuit, ainsi que tous les objets sensibles (la batterie et les téléphones, par exemple) dans des sacs étanches (de la marque Sea To Summit) au fond de nos sac à dos. Ainsi, même en tombant dans une rivière ou en prenant une forte averse, nous pouvions dormir au sec. Au-delà du confort et du maintien du moral, c’est un impératif de sécurité majeur par ces températures !

Ensuite, nous avons emporté un tapis de sol supplémentaire, ou “footprintspécialement pour notre tente, afin de prévenir toute remontée d’humidité dans la tente. C’est un poids supplémentaire à emporter, mais cette pièce d’équipement s’est avérée extrêmement pratique (voire indispensable) pour deux raisons :

  • Le fond de l’abside était ainsi étanche. Très pratique pour maintenir nos sac à dos à peu près au sec !
  • Notre tente (la Halland 2 de Nordisk) est une tente dont la structure est portée par le double toit. Cela permet de monter la toile extérieur en premier, puis d’ajouter la “chambre”. Ainsi, nous pouvions monter la toile extérieur sous la pluie, puis mettre le footprint, mettre nos vêtements et nos sacs mouillés dans un coin, nous changer, et enfin ajouter la “chambre”, que nous avions pris soin de transporter à part. En effet, le matin nous devions souvent défaire la tente sous la pluie. Pour éviter que la “chambre” ne soit mouillée par la toile extérieure, nous la rangions à part. Cette technique nous a permis de rester au sec le soir même lorsqu’il avait plu toute la journée !

Sur ce point au moins, notre préparation a été une réussite. Nous avons pu passer toutes nos nuits au chaud et au sec, ce qui n’était pas une mince affaire. Sans ça, je pense que nous n’aurions pas tenu 2 jour !

Équipement îles Lofoten

Bilan de notre préparation à la traversée des îles Lofoten en trek

En conclusion : pas mal d’erreurs de débutants côté vestimentaire, mais nous ne nous en sommes finalement pas si mal sortis !

Conseil bonus concernant la grande traversée : nous avons commencé le trek par le Nord (comme suggéré par le guide). Mais à la réflexion, cela aurait été plus pertinent de partir du Sud. En effet, le ferry pour Moskenes (île Sud) est 5 fois moins cher que celui pour Svolvaer  (Nord). Et nous aurions pu prendre un bus facilement afin de revenir à Moskenes pour le ferry retour. De plus, l’île Sud est plus touristique. Les chemins sont donc mieux marqués, ce qui nous aurait permis une mise en condition plus douce !

Et vous, avez-vous des astuces de préparation pour un trek aux îles Lofoten ?

 

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