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La Côte d’Azur en été, un repoussoir à touristes “outdoor” ? Pas nécessairement ! En septembre dernier, Gaëtan et moi avons tenté l’expérience à Villefranche-sur-Mer. Au programme, un stage de 7 jours afin de découvrir la plongée en apnée (pour un séjour de 10 jours au total). On vous raconte tout !

bateau villefranche-sur-mer

Pourquoi un stage de plongée en apnée ?

Débuter la plongée en apnée

Après plusieurs expériences en plongée bouteille, mon impression sur l’activité était mitigée. J’aime observer les fonds marins et me déplacer sous l’eau, mais je reste mal à l’aise avec l’équipement lourd et encombrant… que je ne maîtrise pas suffisamment à mon goût. Et pour être honnête, l’idée de rester longtemps sous l’eau ne me rassure pas.

En revanche, ma première expérience de snorkeling au Mozambique m’avait énormément plu. Plus de contrainte matérielle, des couleurs plus vives, la possibilité d’arrêter quand on veut : parfait !

L’idée d’apprendre à plonger en apnée a donc commencé à faire son chemin à ce moment-là.

Bateau de la Bluenery Academy

La plongée en apnée à Villefranche-sur-Mer

Mais l’apnée en profondeur (aussi appelée apnée libre ou freediving) est également une discipline sportive à part entière. Il en existe plusieurs sous-disciplines dont le principe général est simple : descendre en profondeur le long d’une ligne, en apnée, avant de remonter. 

Or Villefranche-sur-Mer est un site d’apnée historique. La rade de Villefranche a des eaux profondes et est protégée des courants par sa situation géographique, ce qui en fait un spot idéal.

Je vous dis ça, je n’en avais aucune idée avant que l’apnéiste Guillaume Néry y crée son école d’apnée il y a quelques mois… Toujours est-il qu’en me renseignant sur le programme pour débutant de la Bluenery Academy, j’étais convaincue. Avec une approche complète mêlant théorie, pratique et focus sur les sensations plutôt que sur la performance, un stage avec eux était tout indiqué !

Villefranche-sur-Mer

Le stage de plongée en apnée avec la Bluenery Academy, jour par jour

Jour 1 : “Connexion à l’eau”

Premier jour et nous sommes accueillis avec un avertissement : aujourd’hui, il y a un bon vent sud/sud-est, seule direction dont la rade de Villefranche n’est pas protégée. Marine, chargée de la surveillance météo, n’est pas sûre que les conditions permettent de plonger en mer.

Qu’importe, nous partons pour le moment direction la place de l’église pour notre première séance de théorie avec notre instructrice Ilaria ! Nous apprenons les bases : les cycles de respiration propres à l’apnée, et la compensation. Je découvre que la méthode que j’utilise en bouteille n’est pas adaptée à l’apnée et que je fais partie des 4 personnes sur 10 qui ne comprennent pas instinctivement comment compenser en “Frenzel”. Il va falloir que j’apprenne !

De retour à l’école, verdict : nous pouvons partir en mer si nous le souhaitons, mais il y aura de la houle. Sujette au mal de mer, j’hésite beaucoup, la séance d’apnée statique en piscine me fait de l’œil. Nous partons finalement, et ce n’est pas sans appréhension que je réalise une première tentative de plongée en “immersion libre”, la tête en haut. Impressionnée, je descends à peine ! Je ne fais pas beaucoup mieux lors de ma seconde tentative, après laquelle le mal de mer commence à se faire sérieusement sentir. C’est malheureusement déjà fini pour moi pour aujourd’hui ! Je passe alors ce qui me semble une éternité à attendre la fin de la séance allongée sur le bateau à lutter contre la nausée (sans toujours y arriver…)

Gaëtan n’a pas ce problème. Il passe rapidement à la plongée tête en bas, progressant jusqu’à 10 m ce jour-là. Pas mal pour un début !

Snorkeling à Villefranche-sur-Mer

Jour 2 : “Quitter la surface”

J’appréhende le retour à l’eau en ce deuxième jour. Heureusement, nous commençons par la séance théorique, au cours de laquelle nous revoyons les cycles respiratoires, découvrons les réflexes d’immersion et pratiquons un peu d’apnée à sec et d’étirements.

La mer est plus calme aujourd’hui, et j’ai donc bon espoir de tenir une séance complète. Mes premiers essais se passent effectivement mieux, mais j’ai énormément de mal à compenser en descendant. Pour ne pas me braquer, Ilaria me propose donc un essai en statique, puis me fait rejoindre le groupe parti en plongée d’exploration : snorkeling, me voilà ! Pendant que je barbote avec les oursins (et que le mal de mer me rattrape), Gaëtan progresse : le voilà expérimentant une nouvelle technique, le “poids constant”. Il atteint déjà 18 m de profondeur ! 

L’après-midi, c’est atelier compensation pour un collègue de galère et moi. Ilaria nous fait ressentir les différents organes impliqués dans le processus à l’aide d’exercices avec un otovent et un ballon de baudruche. C’est hyper ludique, et le ridicule de la situation nous fait bien rire (vous avez déjà gonflé un ballon à l’aide d’une narine ?). Je saisis mieux ce qui est en jeu, il ne me reste plus qu’à m’entraîner pour que ça passe sous l’eau !

Plongée à Villefranche-sur-Mer

Jour 3 : “Explorer les profondeurs”

En ce troisième jour, c’est armée d’un cacheton de Mercalm que j’arrive en mer, après une séance théorique dans la suite logique de la précédente (physique des profondeurs, étirements et apnée à sec).

Victoire ! Me voilà à mon aise, j’arrive à enchaîner plusieurs plongées de manière plus confortable. Ilaria me propose d’ailleurs d’essayer de descendre tête en bas, mais là, les oreilles coincent : ce qui reste difficile tête en haut devient impossible une fois retournée. Il paraît que c’est normal… Cette séance marque tout de même une belle étape : j’ai enfin de belles sensations, je commence à apprécier la discipline !

Jour 4 : “Sécurité, plonger ensemble”

On change de thème aujourd’hui avec un zoom sur la sécurité. La théorie est de ce fait un peu plus longue. Nous découvrons les dangers inhérents à la pratique et les réactions à avoir pour secourir son partenaire en difficulté.

Nous mettons ensuite cela en pratique en simulant tour à tour les différents cas auxquels nous pourrions être confrontés. Ne pouvant toujours pas aller très loin à cause de mes oreilles réticentes, je regarde certains exercices de secourisme depuis la surface. Un peu frustrant, mais intéressant !

Ilaria nous propose enfin de quoi nous changer les idées l’après-midi : une séance de yoga est incluse dans le cycle pour débutants. Un moment sympa pour un sport plus difficile qu’il n’y paraît !

Bouée pour l'apnée

Jour 5 : “Freefall”

Après un jour de repos bien mérité (et de nombreux exercices d’entraînement à la compensation à la maison), nous changeons d’instructeur et partons en théorie avec Richard, qui nous rappelle quelques lois physiques et nous fait pratiquer de nouveaux étirements.

En mer, étant donné le retard que j’ai accumulé sur Gaëtan, je passe officiellement en “coaching individuel” tandis que lui suit le programme officiel. Il s’initie donc à la freefall, la chute libre, moment à partir duquel le corps ne flotte plus et descend en profondeur sans effort. Une expérience apparemment impressionnante, d’autant qu’à ces profondeurs, Gaëtan commence à ressentir la pression sur ses poumons (son record s’établit à 25 m !). Rien d’aussi spectaculaire pour moi, mais je compense de plus en plus facilement, ce qui me permet d’aller un peu plus loin (un modeste 7,5 m dont il faudra malheureusement que je me contente pour cette année).

Stage de plongée en apnée

Jour 6 : “Le grand bleu”

Dernier jour d’apprentissage aujourd’hui (le dernier étant consacré à l’exploration). Richard va un peu plus loin sur les lois physiques de la profondeur, puis nous emmène en mer tester nos limites. Pour Gaëtan, ce sera la plongée “poumons vides” (après une expiration), pour simuler la pression qui s’exerce à de plus grandes profondeurs. Pour moi, de nouveaux essais progressifs de passage tête en bas, depuis une position horizontale, en s’inclinant petit à petit. Je suis heureuse de constater que j’ai bien progressé, puisque j’arrive à compenser dans une position oblique proche de la verticale ! Ça coince toujours ensuite, mais j’ai bon espoir de passer un cap lors d’un éventuel nouveau séjour.

Stage de plongée en apnée avec la Bluenery Academy

Jour 7 : “Plonger libre”

Un nouveau jour de repos, puis finie la plongée le long d’un câble ! Avant de partir en exploration, Marine nous explique comment nous adapter à ce nouvel environnement (avec notamment les principes de sécurité à respecter) et nous partage ses connaissances sur la faune marine locale

Une fois en mer, ce n’est que du plaisir ! On ne va pas se mentir, je reste surtout à la surface avec mon tuba, mais Gaëtan a maintenant un niveau qui lui permet de bien profiter de l’environnement sans bouteille ! Nous sommes agréablement surpris par la quantité de poissons que nous observons (je n’ai retenu le nom que des “daurades royales”). Le clou du spectacle : un beau poulpe dont nous observons le changement de couleur.

Plongée en apnée dans la rade de Villefranche-sur-Mer
Stage de plongée en apnée à Villefranche-sur-Mer : exploration
Stage d'apnée : un poulpe
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Notre avis sur le programme de la Bluenery Academy

Malgré mes différents handicaps, j’ai tout simplement adoré cette semaine de stage d’apnée. Gaëtan l’a bien sûr encore plus apprécié. Le programme est très bien pensé et l’enseignement de qualité : nous étions maximum 3 par bouée, ce qui permet d’enchaîner les plongées en une séance et de bénéficier d’un vrai suivi individuel. 

Concernant la Bluenery Academy, notre avis est plus que positif ! Équipe professionnelle et bienveillante, matériel haut-de-gamme tout neuf, ambiance sympathique… C’était parfait !

Plongée en apnée : la Bluenery Academy

Découvrir Villefranche-sur-Mer et la Côte d’Azur

Villefranche-sur-Mer

Villefranche-sur-Mer est une petite ville toute en dénivelé. Très jolie depuis la mer, elle se mérite à terre : nous qui étions logés tout en haut, les allers-retours quotidiens vers le port étaient sportifs !

La route et les voitures y sont un peu trop présentes à notre goût, mais le centre-ville est très mignon. Spot touristique de la Côte d’Azur oblige, l’endroit est assez huppé, et la plupart des restaurants y sont donc plutôt chers. Il est pour autant possible d’y trouver de bonnes adresses à petits prix : on vous conseille La Baleine Joyeuse et La Trinquette, du côté du Port de la Darse.

Le sentier côtier

L’apnée, c’est très bien, mais nous n’avons pas oublié l’une de nos activités préférées pour autant : la randonnée bien sûr ! Pas question de faire long ou difficile ici, nous étions suffisamment épuisés par nos séances pour ça. Mais le sentier côtier, qui part des deux côtés de Villefranche, se prête très bien aux balades.

Que ce soit pour marcher jusqu’à Nice (avec un retour en bus en ce qui nous concerne) ou pour faire le tour de Saint-Jean-Cap-Ferrat, le sentier est très bien aménagé et agréable à suivre. Pensez à prendre votre maillot de bain pour piquer une tête en chemin !

Sentier du littoral à Villefranche-sur-Mer
Balade sur le sentier côtier, vers Nice
Sentier côtier Villefranche-sur-Mer
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Èze et le Mont Bastide par le sentier de Nietzsche

Pour une randonnée un peu plus ambitieuse, rendez-vous à la gare d’Èze (joignable directement depuis Villefranche) pour emprunter d’abord le sentier de Nietzsche jusqu’aux hauteurs du village. Un tour dans ce patelin médiéval de charme est incontournable avant de poursuivre, pour les plus motivés, jusqu’au Mont Bastide.

D’en haut, la vue sur le Cap Ferrat et la baie de Villefranche est imprenable. De l’autre côté, l’arrière-pays niçois se révèle, tout comme quelques sommets du Mercantour

En tout, comptez plus de 6 km et 600 m de dénivelé positif. Pour plus d’informations, ça se passe ici.

Cap Ferrat et baie de Villefranche depuis le Mont Bastide
Balade à Èze
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STAGE DE PLONGÉE EN APNÉE À VILLEFRANCHE : BILAN

Cette semaine de stage de plongée en apnée était un dépaysement complet comme nous n’en avions pas connu depuis longtemps ! Les sensations que procurent ce sport sont vraiment uniques en leur genre, et après un petit temps d’adaptation, on en vient à vraiment les apprécier. Et pour ne rien gâcher, on a beau dire, la Côte d’Azur comme décor, c’est franchement pas mal…

 

En bref

A faire pour :

  • ressentir de nouvelles sensations et dépasser ses limites
  • un programme et des instructeurs aux petits oignons
  • plein de choses à faire à côté, entre Côte d’Azur et arrière-pays niçois

Freins potentiels :

  • d’éventuels problèmes de compensation peuvent freiner l’apprentissage
  • le coût financier du séjour est bien différent de celui d’un trek
  • le coin est sûrement très fréquenté en juillet/août

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