Suite de notre aventure de l’été 2022 sur le John Muir Trail ! Après 10…
Traverser un massif à pied, profiter de magnifiques vues sur des sommets enneigés, des lacs et des vallées, le tout sans voiture, ça vous tente ? On a testé pour vous la traversée des Bauges, de la gare d’Annecy à celle de Chambéry. Un trek de 4 jours chaudement approuvé !
Traversée des Bauges en trek : itinéraire et trace GPX
La traversée des Bauges en quelques mots
Le parc naturel régional des Bauges est un massif de moyenne montagne entouré de grandes villes de Savoie et Haute-Savoie (Annecy et Chambéry donc, mais aussi Aix-les-Bains et Albertville). Avec un point culminant à seulement 2200 mètres d’altitude, c’est une destination idéale pour se mettre en jambes sur des bons dénivelés en début de saison. Le printemps y est particulièrement agréable puisque c’est à ce moment-là que les alpages sont fleuris.
Il existe plusieurs itinéraires possibles pour traverser le parc naturel régional des Bauges. En choisissant de relier Annecy à Chambéry, nous avons privilégié la facilité d’accès du parcours en transports en commun.
Notre parcours
Résultat : un trek de près de 75 km et 3600 mètres de dénivelé positif. Pas si facile donc pour un trek de moyenne montagne ! Avec un découpage de 4 jours, nous avons dû nous pousser physiquement pour tenir le rythme et arriver à temps pour prendre notre train retour.
Au programme :
- D’Annecy au Crêt de Chatillon : 18 km, 1370 m D+
- Du Crêt de Chatillon à La Culaz : 23 km, 1190 m D+
- De La Culaz au chalet du Sire : 20 km, 880 m D+
- Du chalet du Sire à Chambéry : 13 km, 140 m D+
Un conseil pour la descente finalePour la descente à Chambéry depuis la Croix du Nivolet, nous avons opté pour « Lovettaz par les échelles », chemin le plus direct. Mauvaise idée ! La voie emprunte des passages dangereux à la descente. Les traileurs qui font l’aller-retour choisissent d’ailleurs plutôt de monter par là mais de redescendre par le Col de la Doriaz. Inspirez-vous d’eux plutôt que de notre trace GPX pour cette section ! |
Trace GPX de la randonnée
La traversée des Bauges en trek : nos impressions
Des dénivelés costauds sous la forêt
Ne vous fiez pas à l’aspect doux des montagnes des Bauges : atteindre le haut du massif se mérite ! Le premier jour du trek nous met directement dans le bain : la montée au Crêt de Chatillon depuis Annecy est bien longue (plus de 1300 mètres d’ascension d’un coup)!
À l’instar d’une grande partie des difficultés du parcours, elle a de plus lieu majoritairement dans les bois. Ces segments forestiers sont pratiques pour échapper à la chaleur certes, mais ils rendent la randonnée plus monotone… Il n’y a pas que cela heureusement, et les 4 jours de trek font tout de même passer par de jolis alpages.
Des points de vue superbes
Une fois sur les hauteurs en revanche, les panoramas sont au rendez-vous ! C’est avec une vue à 360° impressionnante que nous terminons la première journée. Les Aravis sont juste en face, et l’on aperçoit aussi le Mont-Blanc et ses prestigieux voisins, un bout de Belledonne et des Écrins ainsi que le lointain sud du Jura.
Alors que nous n’attendions pas grand chose de cette randonnée d’un point de vue esthétique, nous sommes agréablement surpris ! Et il n’y a pas que les montagnes : après avoir quitté le lac d’Annecy le matin, nous apercevons dès le premier soir celui du Bourget, dont nous nous rapprocherons tout au long de l’itinéraire.
Le troisième jour, c’est le belvédère du Revard qui offre un spectacle de choix. Enfin, l’ascension finale à la croix du Nivolet sait récompenser nos efforts : on y retrouve la grandiose chaîne de Belledonne, mais aussi le massif de la Chartreuse, juste de l’autre côté de Chambéry.
Tranquillité sur les chemins et lors des bivouacs
Nous avons réalisé cette traversée lors d’un weekend de 4 jours du mois de mai, nous nous attendions donc à une forte fréquentation. Pourtant, à part sur les points de vue accessibles directement en voiture (Crêt du Chatillon et Revard), nous étions quasiment seuls.
Voilà qui est particulièrement appréciable lors des bivouacs : pas de lac ou autre merveille photogénique à disposition, mais une tranquillité à toute épreuve ! Nous avons réussi à trouver des spots plats avec de jolis vues pour nos trois nuits sur place.
Bivouaquer dans les Bauges ?Côté législation, les informations sur le bivouac dans les Bauges sont contradictoires : selon le site du parc il est interdit, mais une fois sur place cela n’est indiqué nulle part (on a même vu un panneau priant aux bivouaqueurs de rester près des chemins, ce qui tend à prouver l’autorisation de la pratique). Méfiance donc, et (comme d’habitude j’espère !) respectez scrupuleusement les principes du « leave no trace », sans oublier de ne planter votre tente qu’entre le coucher et le lever du soleil. Autrement, des refuges et gîtes sont disponibles à divers endroits du parcours, donc pas de raison de se priver ! |
Le point noir : l’eau
Il y a bien une ressource dont nous avons un peu manqué lors de ce trek : l’eau ! Nous avons croisé très peu de sources en chemin et avons dû nous rationner sur plusieurs portions un peu longues à notre goût. Même au printemps, la sécheresse avait mis hors d’usage plusieurs fontaines dans les rares villages traversés. Nous avons même passé un lit de rivière complètement à sec !
Au-delà de la tristesse du constat, cela nous a obligé à acheter des bouteilles d’eau dans les commerces du Revard et de La Féclaz. Et à faire fi de notre hygiène corporelle pendant 4 jours…
Gaëtan a ajouté les endroits où nous avons pu nous ravitailler en eau sur la trace GPX (ne vous y fiez pas à 100 %, les conditions peuvent changer avec le temps !). Notre conseil donc : prenez autant de stock que vous le pouvez chaque fois que vous en avez l’occasion.
LA TRAVERSÉE DES BAUGES EN TREK : BILAN
Nous ne connaissions pas du tout les Bauges et avons finalement été conquis ! Cette traversée est idéale pour un weekend prolongé bien sportif en début ou fin de saison. Et si vous avez plus de temps, vous pouvez la prolonger avec la traversée de la traversée de la Chartreuse, qui relie Chambéry à Grenoble.
En bref
A faire pour :
- Les différents panoramas sur d’autres massifs plus spectaculaires
- La facilité d’accès en transports en commun
- La tranquillité sur les chemins
Freins potentiels :
- Un parcours bien sportif en 4 jours
- Le manque d’eau
- L’incertitude sur la légalité du bivouac dans les Bauges
Cet article comporte 0 commentaires